Cache-cache…

Ct 3,4  « J’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas »

Ma vie est une quête inlassable. Dès le ventre de ma mère, Dieu me connaissait. Déjà il avait posé son regard sur moi et Il m’aimait. Ma mère m’a transmis la foi en Jésus et très jeune, je me suis attachée à lui. Mon engagement au service de la catéchèse et de la chorale faisait ma joie. A 17 ans, je suis devenue une religieuse dominicaine apostolique heureuse. J’ai travaillé dans une école comme catéchiste, infirmière, dans un mouvement de jeunes…

Cependant, comme la Bien-aimée du Cantique des Cantiques, inquiète et triste, la nuit, je cherchais où était celui que mon cœur aime. Je le trouvais dans le silence, je cherchais ce silence, mais sans le posséder. Et quand j’y étais, j’étais heureuse.

Après un voyage à Lourdes, j’ai rencontré la communauté des moniales dominicaines à Prouilhe, le berceau de l’ordre dominicain. Leur vie de prière et de silence m’attirait : je suis devenue moniale. Je voulais saisir Celui que mon cœur aime.

Loin d’aboutir, ma quête s’amplifie. Elle continue de grandir en moi. J’ai ce silence, mais toujours cette question : où est mon Bien Aimé ?  Parfois, je sens  son éloignement qui m’attriste, parfois sa proximité qui me comble. Ce mouvement de balancier nourrit mon désir de Dieu et ma quête. Dans les moments arides, ma foi me permet de rester dans l’attente. Je me pose en silence sans rien dire, je sais que mon Bien-Aimé est là, je suis dans son cœur, il reviendra. Voici qu’il vient.

Chaque fois, mon amour pour lui grandit. C’est ma force, et je persévère. Un jour, je le sais, il me comblera.

 

Sœur Marie-Lise